Après les zombies dans « The Walking Dead », l’auteur Robert Kirkman rend « hommage » aux super-héros dans un comics aujourd’hui adapté en série animée
La série de super-héros et d’animation Invincible commence vendredi sur Amazon Prime Video, avec les trois premiers épisodes sur 8 de la saison 1.
Il s’agit d’une adaptation du comics éponyme de Robert Kirkman, le papa de The Walking Dead.
Entre hommage et subversion, la série développe un univers riche et violent.
Avec la fermeture des salles de cinéma, les super-héros n’ont plus de place sur le grand écran et se rabattent sur le petit, à l’instar de Zack Snyder's Justice League et son format IMAX ou de Wonder Woman 1984 maintes fois repoussé et finalement disponible le 7 avril en VOD. Les pauvres ? Mais non, super-héros et super-héroïnes s’épanouissent depuis longtemps à la télévision, et même plus que jamais, avec le phénomène WandaVision, suivi de Falcon et le Soldat d’Hiver sur Disney+, la bonne surprise Superman & Lois ou les iconoclastes The Boys sur Prime Video.
La plateforme SVOD d’Amazon dégaine d’ailleurs une nouvelle série super-héroïque vendredi : Invincible, d’après le comics éponyme de Robert Kirkman et Cory Walker publié chez Image Comics aux Etats-Unis et Delcourt en France. Sa première particularité, et elle saute aux yeux, est qu’il s’agit d’une série… animée ! Là aussi, les super-héros n’ont pas attendu aujourd’hui pour s’animer, avec de nombreuses séries Marvel et DC, et même pour ce dernier, tout un univers de films d’animation, adaptations des arcs les plus emblématiques des comics. Mais pourquoi ce choix spécifique pour Invincible ? On vous explique tout ça (presque) sans spoiler.
Toute ressemblance avec Superman n’est pas un hasard Sur leur seul pitch, le comics et la série ne se démarquent pas forcément du tout-venant super-héroïque. Mark Grayson est un lycéen normal, vivant une vie normale, dans une banlieue américaine normale. Ah si, son père, Nolan, n’est autre que le super-héros Omni-Man, extraterrestre de la race des Vitrumites et leader des Gardiens du Globe. Lorsqu’il développe lui-même des superpouvoirs, Mark doit bientôt embrasser son destin de super-héros, d’Invincible.
Toute ressemblance avec des histoires et personnages déjà existants est tout à fait volontaire de la part de Robert Kirkman. En effet, le scénariste approche la figure du super-héros comme il abordait celle du zombie dans The Walking Dead, en retournant aux sources du mythe et en ne gardant que l’essentiel.
Sans les artifices de l’adaptation live Pouvoirs, costumes, identités… Le spectateur et spectatrice aura sûrement une impression de déjà-vu devant le premier épisode d’Invincible, il y verra au pire un copié/collé, au mieux un hommage, et donc il ne verra pas venir la fin, le massacre des Gardiens du Globe et un twist narratif et moral. Cela explique d’ailleurs peut-être le choix de l’animation : une plus grande liberté visuelle, et disons-le de violence, ainsi qu’une transposition fidèle, presque littérale du comics, sans s’encombrer des artifices de l’adaptation live.
Car en faisant mine de suivre une ligne claire, de rester dans le cadre, Invincible n’en teste pas moins des choses, subvertit le genre, et développe même, en 15 ans et 25 tomes de publication, un univers riche, nuancé, et maintenant animé.
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« Invincible » : Après « The Boys », Amazon lance sa nouvelle série de super-héros très « animée »